dimanche 30 décembre 2012

LE PEUPLE VEUT LA CHUTE DU REGIME !

Lt.-Général John Tshibangu - Chef d'Etat-major de l'APCD

Contrairement aux informations et polémiques diffusées sur certains media et réseaux internet congolais, la révolution ne stagne pas, mais elle gagne du terrain…
Depuis la défection durant la nuit du 11 au 12 août 2012 de l’ancien Colonel et Commandant adjoint John Tshibangu de la 4e région militaire avec un groupe des militaires FARDC, à la création de l’Armée du Peuple congolais pour le Changement et la Démocratie (APCD, en sigle), beaucoup des choses ont été dites et écrites sur la prochaine chute du régime Kabila.
Par la suite, en dehors de quelques interviews dans le but d’expliquer la vision et les objectifs de ce mouvement national « authentiquement » congolais, il y a eu un silence des média sur les activités de celui qui est devenu Lieutenant-Général John Tshibangu, Chef d’Etat-major de l’APCD.
Que se passe-t-il réellement sur le terrain ?
L’APCD recrute au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo et a déjà formé trois (3) bataillons. Ce groupe qui se veut être le porte-étendard de la Révolution congolaise est en train de mettre en place une structure militaire composée des unités combattantes dans toutes les provinces de la RDC, ayant à leurs têtes des Commandants des opérations. Les unités combattantes constituent le noyau de la nouvelle armée de la RDC qui sera à même en temps opportun de ‘provoquer la chute du régime’, de protéger les populations civiles et d'accueillir les défections en masse des militaires !
Quels sont les objectifs de l’APCD ?
L’APCD se veut être le mouvement national pour la révolution du Peuple congolais et la renaissance de la RDC en tant qu’Etat-Nation, c'est-à-dire, qu’elle vise à réaliser le changement de régime, organiser la nouvelle société et mettre sur pied la nouvelle armée congolaise…
A quand la chute du régime ?
La fin est proche, car les conditions d’un soulèvement populaire et des défections en masse au sein des forces armées, des forces de sécurité et parmi les membres du régime en place sont presque réunies… Il ne manque plus que l’élément déclencheur ou l’événement capable de faire basculer les rapports de force et provoquer la chute du régime actuel en RDC dirigé par Joseph Kabila Kabange et sa soi-disant Majorité présidentielle… L’APCD y travaille !
L’Espoir est permis en 2013 !
Permettez-moi d’emprunter les mots du parrain de la révolution congolaise Patrice Emery Lumumba en vous disant que nous ne sommes pas seuls... Les Peuples libres d’Afriques et de tous les coins du monde sont aux cotés des millions des congolais qui n’abandonneront la lutte que le « Jour de la libération ». L’avenir de la R.D. Congo est beau et qu'il attend de nous d’accomplir la tâche sacrée de la reconstruction de notre indépendance et de notre souveraineté, car sans dignité il n’y a pas de liberté, sans justice il n’y a pas de dignité, et sans indépendance il n’y a pas d’hommes libres.
Je souhaite à tous les patriotes et nationalistes congolais de pouvoir réaliser le rêve de liberté, de gloire et de dignité en cette année 2013.

Je sais que notre pays qui a tant souffert saura enfin défendre son unité, son indépendance et sa liberté.
Que vive la révolution congolaise !!!

lundi 5 novembre 2012

EXACTIONS DES FARDC SUR LA POPULATION CIVILE AU KASAI


Dans une interview réalisée par Mme Charlotte Idrac de la Radio France Internationale, le Lt.-Général John Tshibangu, Commandant de l’Armée du Peuple congolais pour le Changement et la Démocratie (APCD), accuse les militaires qui sont à sa recherche dans les deux provinces du Kasaï oriental et occidental d'exactions sur les populations civiles. Des tracasseries ont déjà été signalées, et hier, RFI rapportait qu'un élu du Kasaï occidental, M. Clément Kanku, affirmait qu'une femme avait été violée par des soldats FARDC dans le territoire de Dibaya. John Tshibangu, qui a fait défection au mois d'août, est recherché pour atteinte à la sécurité de l'Etat. Cependant, l'officier revendique la sauvegarde de la démocratie ou « la vérité des urnes » des élections de novembre 2011, la sauvegarde de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale, ainsi que la dignité des militaires et du peuple congolais.

Au micro de RFI, Lt.-Général John Tshibangu, Commandant des Forces Révolutionnaires de l’APCD,  dénonce les méthodes des militaires qui le traquent :
« … Partout où ils (les FARDC) passent ils sont en train de tracasser, ils sont en train d’arrêter n’importe qui, ils arrêtent tout le monde, les chasseurs, les cultivateurs, les femmes, les petites filles, ils sont entrain de tracasser toute la population. D’ailleurs, la population est en train de fuir le territoire contrôlé par le Gouvernement pour se joindre à nous, parce qu’ils se sentent sécurisés quand ils sont avec nous que quand ils sont avec les FARDC… Et quoi qu’il y ait de ces hommes qu’ils sont en train de ramasser par ci par là, à qui on leur donne la tenue militaire, ils ne sont pas militaires : dernièrement, la population est venue nous dire qu’il y avait leur fils qui était arrêté et enrôlé de force par les FARDC ! Est-ce que pour taquer quelqu’un il faut commencer à enrôler de force, il faut intimider, il faut piller !? Ce n’est pas normal ! C’est pourquoi nous sommes en train de lutter pour amener le changement dans l’armée et dans la politique. » (Source: RFI)
 

samedi 3 novembre 2012

LE FRONT DE LA REVOLUTION CONGOLAISE


ACTE FONDATEUR ET DECLARATION DU FPCD

 
Vu la menace qui pèse sur l’intégrité et la souveraineté de notre pays, la République Démocratique du Congo, en raison des guerres d’agression répétitives ; l’insécurité quasi permanente et les violences imposées à notre peuple, particulièrement dans la partie Est du pays, en raison de l’absence d’une vraie Armée Nationale des professionnels ;

Vu la souffrance, la misère et autres nombreux fléaux qu’endure notre peuple, dans un pays aux innombrables potentialités et ressources naturelles qui ne profitent qu’aux prédateurs et à un petit groupe des dirigeants corrompus, complices de ces prédateurs ;

Vu la crise de légitimité du pouvoir qui secoue notre pays depuis son accession à l’indépendance, crise aggravée par la fraude électorale et les nombreuses irrégularités qui ont émaillé les dernières élections présidentielles et législatives de novembre 2011, et surtout la confiscation de la victoire du peuple qui en est résulté ;

Vu le grave risque d’instauration d’une nouvelle dictature, par M. KABILA et ses complices, caractérisée par la concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’une seule personne et de sa famille politique, le non respect des autres institutions de la République par le même groupe, l’absence de l’Etat, et surtout la répression violente des manifestations populaires, les enlèvements, les meurtres, les assassinats politiques, les viols et mutilations des femmes et des jeunes filles ; faits qui constituent des graves violations des droits humains ;

Vu le risque d’embrasement de toute la région de l’Afrique centrale que fait courir la situation de notre pays ;

Attendu que l’article 64 de la constitution de notre pays, la République Démocratique du Congo, prescrit à la charge de tout congolais « le devoir de faire obstacle et échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation de la constitution », comme c’est le cas actuellement avec le pouvoir en place à Kinshasa, dirigé par défi par M. Kabila et ses complices du Gouvernent ;

Attendu que, dans son article 35, la déclaration des Droits de l’homme et du citoyen, consignée dans la Constitution française du 24 juin 1793, stipule que « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs » ;

Considérant l’incapacité des autres institutions de la République (la Justice et le Parlement) à jouer leur rôle de contre pouvoir devant toutes violations de la Constitution par celui-là même qui est censé en être le garant, et surtout la haute trahison dont s’est rendu coupable M. Kabila dans la situation de guerre que connait notre pays actuellement ;

Nous, patriotes congolais, militaires et civiles, soutenus pas des millions des congolaises et congolais désireux de paix et souhaitant vivre pleinement l’avènement d’une véritable démocratie, au service du peuple, et réunis à Liège, en Belgique, en date du 13 Octobre 2012, avons décidé de fonder un mouvement dénommé « FRONT DU PEUPLE CONGOLAIS POUR LE CHANGEMENT ET LA DEMOCRATIE », en sigle FPCD.

Le FPCD est composé d’une branche militaire, initiée par le groupe des patriotes officiers et gradés de l’Armée congolaise, sous la direction et le commandement du Lt-Général TSHIBANGU John, soutenue par une branche politique et diplomatique coordonnée par des patriotes civiles. Le FPCD a pour mission principale l’appui et le soutien inconditionnel au groupe des patriotes militaires pour la mise en place d’une véritable ARMEE NATIONALE, afin de :

1.       Sauvegarder l’Intégrité du territoire congolais et l’Unité nationale ;

2.      Sauver la démocratie en restaurant la volonté du peuple tel qu’exprimée lors des dernières élections de novembre 2011 ;

3.      Assurer de façon durable la sécurité des frontières nationales, celle des populations et leurs biens, afin de mettre fin à l’insécurité et aux violences dont sont victimes les Congolaises et Congolais depuis des longues années, et rendre enfin à la femme congolaise et à l’homme congolais sa dignité d’être humain à part entière ;

4.      Reconstruire le pays et permettre son développement par l’utilisation judicieuse et parcimonieuse de toutes les ressources du pays ;

5.      Rendre au Congo la capacité de reconstruire des liens de fraternité, d’amitié et de coopération avec tous les pays du monde, épris de paix et dans l’intérêt bien compris des peuples respectifs ;

Pour atteindre ces objectifs, le FPCD entend :

1.      Lancer un appel patriotique à tous les Congolais formés au métier des armes, à rejoindre le groupe des patriotes sous le commandement du Lt. Général TSHIBANGU John, afin de reconstruire une vraie Armée des professionnels au service de la Nation et du peuple ;

2.      Réitérer le même appel à tous les démocrates congolais pour qu’ils adhèrent à cette cause et ou la soutiennent, afin de mettre fin à la crise de légitimité du pouvoir qui secoue le Congo depuis son accession à l’indépendance et de faciliter le fonctionnement normal des institutions du pays ;

3.      Inviter tous les Congolais, où qu’ils se trouvent à travers la planète, à apporter leur soutien, sous quelle que forme qu’il soit, pour la réussite de cette œuvre ;

4.      Demander aux partenaires africains, en général, et régionaux, en particulier, d’apporter leur contribution au rétablissement d’un climat de paix et de concorde, utile au développement économique et social ;

5.      Inviter tous les autres partenaires extérieurs à faire preuve de volonté de rétablir une coopération sincère, respectueuse des parties, et surtout profitable à nos peuples respectifs.

Le FPCD reste vivement opposé aux guerres fratricides, à l’utilisation abusive des moyens militaires contre les populations civiles et innocentes et à l’exploitation sauvage et anarchiques des ressources nationales. Il compte ainsi sur toute la population congolaise pour l’aider à atteindre ces objectifs sans avoir besoin de recourir à la violence des armes.

Le FPCD proscrit tout esprit de vengeance et espère réussir une réconciliation nationale entre toutes les filles et tous les fils du pays.


Fait à Liège, le 13 Octobre 2012


Pour la Branche Militaire :                                       Pour la Coordination politique & diplomatique :

Lt. Général TSHIBANGU John                                         Mr  KABANDA Kana
Commandant

Col. BISSA Kembetia                                                         Mr MBUYAMBA Wakujoja


Col. LIBEBA Baongoni Nyamapati                                  Mr NSUADI Boka


Col. KABASELE John                                                           Mr KABALA Nkashama

 

dimanche 30 septembre 2012

LA REVOLUTION EN MARCHE


Hier, samedi 29 septembre 2012, des combats ont été signalés dans le Territoire de Kabeya-Kamwanga, dans la Province du Kasaï-Oriental : les forces d’autodéfenses et révolutionnaires de l’A.P.C.D. ont attaqué les positions des FARDC-Kabila, dit ‘Forces Armées du Régime Dictatoriale au Congo de Joseph Hyppolite Kabila Kabange’ !
Le bilan de ces affrontements est de trois (3) militaires tués et d’autres en débandades du coté des ‘FARDC’, cependant les troupes de l’A.P.C.D. ont saisi quelques armes et munitions.
L’Armée Populaire pour le Changement et la Démocratie (A.P.C.D.) est commandée par un Chef d’Etat-major qui est le Lieutenant-Général JOHN TSHIBANGU – ancien Chef des opérations et Commandant adjoint de la 4e Région Militaire du Kasaï-Occidental ayant fait défection des FARDC en mi-août avec un groupe des militaires pour revendiquer la « vérité des urnes », c'est-à-dire, le ‘changement et la démocratie’ tels que voulu par le Peuple Congolais. Il s’agit donc d’un mouvement patriotique des militaires congolais qui ont désormais choisi d’être au service du Peuple et de la défense de la souveraineté nationale (et non d’un individu ou d’une oligarchie).
Depuis lors et chaque jour qui passe, des nombreux militaires et patriotes congolais à l’intérieur et à l’extérieur de la R.D.C. rejoignent formellement et soutiennent l’A.P.C.D. ; c’est pour ainsi dire que le Peuple congolais est en train d’organiser la résistance et l’accomplissement de son ‘devoir sacré’ conformément au prescrit de l’Article 64 de notre constitution qui stipule : « Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d'individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l'exerce en violation des dispositions de la présente Constitution. Toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la nation et l'Etat. Elle est punie conformément à la loi. »          
A l’extérieur du pays et auprès de la diaspora congolaise, l’A.P.C.D. est représenté par son officier responsable des renseignements extérieurs : le Commandant BISSA KEMBETIA – un ancien de la Garde Civile et des Forces Armées Zaïroises (Formation de Commando antiterrorisme en Egypte), et membre co-fondateur et chargé de renseignements dans la rébellion du Mouvement de Libération du Congo (MLC).

lundi 17 septembre 2012

ECCE HOMO: Lt.-Général JOHN TSHIBANGU (Suite et fin)



Lundi 13 août 2012, Radio Okapi annonçait la défection à Kananga, au Kasaï-Occidental, du Colonel John Tshibangu, Commandant adjoint et Chef d’état-major de la 4ième Région militaire, accompagné d’un groupe des militaires des FARDC.
Quelques jours plus tard, les auditeurs de la Radio Okapi suivait sur la voix des ondes la première déclaration publique de celui qui se présente désormais comme Lieutenant Général : « Je vous apprends que je suis Lieutenant Général Tshibangu, je ne suis plus colonel. Je fais défection et avec un bon nombre des nos militaires. Je vous informe que nous sommes le mouvement pour la revendication de la vérité des urnes. Quand nous luttons contre toute forme de balkanisation de notre très beau pays, le Congo, c'est-a-dire que nous sommes contre tous ceux-là qui cherchent à amener notre pays à une balkanisation ! »
Cette actualité qui a été par la suite relayée par la Radio France International est un vrai pavé dans la mare : les congolais au pays et dans la diaspora ont commencé à se poser des questions sur cet homme et ses motivations…
Samedi 18 août 2012, John Tshibangu tente d’apporter quelques réponses lors d’un entretien téléphonique avec le site d’information ‘Congo Indépendant’. Voici la teneur dette interview :
« Le mouvement que je dirige procède de l’initiative d’un Congolais à cent pour cent», lance-t-il en liminaire. Pourquoi a-t-il attendu huit mois après l’organisation des élections pour lancer son "mouvement pour la vérité des urnes" ? «Nous espérions que le personnel politique allait trouver une solution politique aux problèmes nés après l’élection présidentielle chahutée du 28 novembre 2011. Rien n’a été fait. Nous nous sommes concertés avec des amis avant de prendre notre décision…». Quels sont les objectifs de son mouvement ? «La population congolaise demande le changement. Le 28 novembre dernier, Etienne Tshisekedi wa Mulumba a été élu président de la République. Notre objectif est de l’installer à la tête de l’Etat». A-t-il été contacté par des officiels à Kinshasa après son «départ» ? «Il y a eu une tentative d’amorcer des négociations avec moi mais ma décision est irrévocable. J’ai levé l’option de lutter pour l’avènement de la démocratie»…
Quel est le fait ou événement qui a joué le rôle de «détonateur» à sa défection ? «John» dit garder encore quelques «détails secrets» qu’il divulguera «prochainement». Revenant sur la naissance de la mutinerie du M-23, il dit : «Au commencement, les mutins étaient à peine une trentaine d’hommes, curieusement les autorités de Kinshasa ont ordonné un cessez-le-feu alors que les FARDC pouvaient anéantir cette action. Comment ne pas suspecter le gouvernement d’avoir ordonné un cessez-le -feu pour permettre aux insurgés de gagner du temps pour se renforcer en hommes et en matériel ?». Autre grief articulé par le colonel Tshibangu: «Joseph Kabila devait faire une déclaration de la guerre dès que la communauté internationale a confirmé l’implication du Rwanda dans l’agression contre le Congo. En ne le faisant pas, il a bradé la souveraineté nationale en transformant le Congo en un pays de pleurnicheurs du soutien de la communauté internationale… ». [Source : http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=7480]
Voici l’homme
Mais, qui est réellement John Tshibangu ? Comment en est-il arrivé à devenir Lieutenant Général et Chef d’état-major de l’Armée Populaire pour le Changement et la Démocratie (A.P.C.D.), un mouvement ‘patriotique’ qui revendique la « vérité des urnes » et qui est contre toute forme de « balkanisation » de la R.D.C ? Et pourtant, cet officier de l’armée a servi le Congo-Zaïre pendant 24 ans et s’est distingué par sa loyauté, son humilité et surtout sa bravoure !        
Né en 1970, cet ancien Commandant second, Colonel et Chef des opérations de la 4ième Région Militaire des FARDC basé à Kananga, est un militaire de formation doté des expériences de guerre de l’armée nationale et de la rébellion.
Formation commando anti-terrorisme et en renseignements militaires
John Tshibangu est né dans cette même ville de Kananga où il a fait ses études primaires et secondaires. En 1988, il s’est enrôlé à l’Ecole de formation militaire (EFO). Ayant passé un concours de sélection, il rejoint le camp de Kitona… Ensuite, il sera envoyé en Israël pour une formation de ‘Commando Anti-terroriste’ pendant une année, avant de revenir au pays au Centre d’entrainement des troupes aéroportés (CETA) pour une autre formation de para-commando et renseignements militaires. Le Sous-lieutenant John Tshibangu fut affecté aux Services d’action et de renseignements militaires (SARM) à Kinshasa et par la suite, il intégra la Division spéciale présidentielle (DSP).  Plus tard devenu ‘Lieutenant’, cet officier avait participé dans différents séminaires sur le commandement de bataillons et de compagnies.
L’art de la guerre
A l’avènement de Mzee Laurent Désiré Kabila avec l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération (AFDL) en 1996, il se trouvait à Kinshasa. Les Forces Armées Zaïroises étaient désormais les Forces Armées Congolaises (FAC) : le Lieutenant John Tshibangu fut nommé Commandant du Régiment Kongolo I par ‘Mzee’ qui préférait travailler avec les jeunes officiers… Il partit à Mwene-Ditu, Kongolo, puis Uvira. C’est là qu’il fut placé comme ‘Commandant de Bataillon’, basé à Baraka.
En 1998, un mouvement rebelle créé par le Rwanda pour combattre le Président Laurent Désiré Kabila voyait le jour à Goma, il s’agissait du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD). Ce mouvement qui commença par conquérir les provinces de l’Est de la République fit face aux troupes loyalistes dirigé par le Commandant John Tshibangu et 4 autres officiers qui organisèrent une résistance à Uvira attendant en vain le ravitaillement d’un Commandant basé à Kalemie. A bout des munitions, John Tshibangu et ses compagnons d’armes finirent par se ‘rendre’ à l’ennemi qui les intégra dans l’armée du RCD-Goma. Cependant, ces officiers loyalistes entretenaient encore des contacts secrets avec la ‘haute hiérarchie militaire’ à Kinshasa – on dit qu’ils étaient en contact direct avec le Président de la République Mzee Laurent Désiré Kabila !
Un ‘rebelle’ malgré lui
Redoutant John Tshibangu et les autres militaires ayant tenté une résistance contre l’armée du RCD et Alliés, le mouvement rebelle choisit d’éloigner ces soldats qu’il juge peu malléables : ils furent envoyés à pied de Bukavu à Kasongo, au Maniema, pour faire face au front contre les Zimbabwéens. Plus tard, certains soldats dont John Tshibangu furent ramenés à Goma en attendant une éventuelle réaffectation…
Cependant, John ‘le commando’ qui n’a jamais rompu le contact avec sa hiérarchie militaire à Kinshasa se refuse d’être dompté par le RDC & Alliés : il prépara en toute discrétion une ‘opération commando’ et patiemment, il attendit son heure pour ‘frapper’. Mzee en était informé et se préparait à recevoir son homme du camp ennemi. Un beau jour de l’an 2000, au cœur de la rébellion, un Antonov de la compagnie rwandaise CAGEL opérant un vol de routine entre Goma et Kindu pour amener des militaires RDC & Alliés au front fut détourné par un certain John Tshibangu infiltré à son bord avec un commando. Il ‘neutralisa’ les passagers à bord et instruit l’équipage de mettre le cap sur Kinshasa, via Mbuji-Mayi ! N’ayant pas suffisamment de carburant, l’Antonov atterrît en catastrophe à Sala-Mabila, au Maniema.
La traversée du désert
Le commando John Tshibangu fut arrêté, torturé et ramené à Goma où il fut jugé et condamné à mort. Il fut emprisonné à Rwanda, mais il parvint à s’évader six mois plus tard. Il rentra à Goma et fut de nouveau arrêté. Cette fois, il fut déféré devant un tribunal qui siégea en audience publique dans la salle de la Banque de développement des pays de grands lacs (BDGL) : il fut encore condamné à mort, et en attendant la sentence, il était incarcéré à la Prison centrale de Munzenze. John Tshibangu parvint une fois de plus à s’évader… Ne pouvant plus rester à Goma où il est recherché par les services du RCD-Goma et alliés, John a connu quelques semaines de vie clandestine dans cette ville avant de prendre contact avec des officiers amis d’un mouvement dissident du RCD-Goma, le RCD/KML dirigé par Mbusa Nyamwisi. Ce dernier entretenait déjà des relations de collaboration avec le nouveau Gouvernement de Joseph Kabila à Kinshasa.
La guérilla des rebellions
John Tshibangu décida de quitter Goma afin de rejoindre le territoire de Beni-Lubero sous l’administration du RCD/KML pour des raisons de sécurité. Dans ce territoire, il prit de nouveau part aux combats pour gagner et défendre la cité Kanyabayonga contre les troupes du RCD-Goma et Alliés dans leur tentative de percer vers le nord de la Province du Nord-Kivu contrôlée par le Groupe rival du RCD/KML. Il participa aussi aux batailles contre le Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, dont les forces tentèrent de conquérir Bunia et Isiro dans le cadre de la fameuse opération « Effacer le tableau ». Dans cette partie du pays, John Tshibangu s’est distingué dans les méthodes de la guérilla et l’organisation des forces d’auto-défense populaire, communément appelé Maï-Maï. En guise de gratification il fut nommé Commandant de la brigade de Butembo.
Le soldat de la Res Publica
A la suite de la conclusion des accords de Sun City de 2003 qui consacrèrent la réunification du pays, John Tshibangu ‘réintègre’ l’armée nationale et fut nommé Commandant de la Brigade de Beni. Il prit également part à Kisangani en 2005 au processus de brassage et de formation de nouvelles brigades pour la mise sur pied de la nouvelle armée nationale et devint Commandant adjoint de la 14e Brigade intégrée basée à Shabunda.
En août 2006, entre les deux tours de l’élection présidentielle, une guerre éclata en pleine ville de Kinshasa entre Kabila et Bemba. John Tshibangu, alors Lieutenant-colonel et Commandant adjoint de la 14e Brigade intégrée, fut rappelé d’urgence dans la capitale en appui au bataillon de la GSSP/GR (Groupe Spécial de Sécurité Présidentielle/Garde Républicaine) qui n’avait pas d’expérience de guerre face aux miliciens de Jean-Pierre Bemba dont les tactiques s’étaient révélées supérieures. Puis, il retourna au front de l’Est du pays face à une nouvelle rébellion.
Le « Tombeur » de Mushaki
En fin 2007, suite à l’avancée des troupes du CNDP (Congrès Nationale pour la Défense du Peuple) dirigées par Laurent Nkunda, le Haut Conseil Militaire fut réuni autour du Chef d’état-major des FARDC avec l’objectif de contrer l’avancée de la rébellion. Le Lieutenant-colonel fut invité à cette réunion et se distingua par ses options et tactiques militaires. Il renforça le verrou de Goma et prit le front de Mushaki qui infligea au CNDP une rare défaite… Bizarrement, sa hiérarchie lui ordonna de rentrer rapidement au Quartier Général de Goma pour une autre réunion qui fut reportée à son arrivée, dans l’entre-temps, les troupes du CNDP reprirent la localité de Mushaki.
La Guerre contre le CNDP
Au cours de 2008, John Tshibangu devenu Colonel à la tête de la 18e Brigade intégrée (entrainée en Angola) avait livré une guerre mortelle contre la rébellion du CNDP. Vers la fin de l’année, la 18e Brigade intégrée arriva à briser les lignes du CNDP lors de la ‘bataille de Kibati’ en repoussant Laurent Nkunda vers Sengerero et Bosco Ntaganda vers Mushaki.
En Janvier 2009, le Colonel John Tshibangu et ses vaillants soldats de la 18e Brigade intégrée se trouvaient autour du QG de Laurent Nkunda à Sengerero lorsqu’ils furent gênés dans leur élan par l’ordre venu de la hiérarchie pour arrêter les combats : le Commandant de la Région militaire lui ordonna de cesser les feux contre le CNDP et de permettre l’entrée des Forces de Défense Rwandaise pour une opération conjointe contre les FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda)… Cette nuit-là, le Colonel John Tshibangu s’opposa à cet ordre ‘mal donné que le Chef d’Etat-major ne connaissait pas, jusqu’au matin où il reçut l’émissaire et la confirmation du ‘Commandant Suprême’ ! Laurent Nkunda fut arrêter et emmené au Rwanda, tandis que Bosco Ntaganda devenu chef du CNDP fut intégré dans les FARDC au rang de Général d’armée et Commandant des opérations conjointes contre les FDLR ; et John Tshibangu fut affecté comme Commandant de Brigade à Nyamilima et Kiwanja.
Loin des zones de combat
Depuis, le Colonel John Tshibangu a été affecté à Kananga, au Kasaï-Occidental en tant que Commandant adjoint de la 4e Région Militaire.
En novembre 2011, des élections frauduleuses sont organisées en République Démocratique du Congo en faveur du Président sortant Joseph Kabila, le pays connait une nouvelle crise de légitimité. En avril 2012, pendant qu’aucune solution politique n’était envisagée, une ‘mutinerie’ des soldats ex-CNDP est organisée avec le soutien en hommes et en matériel du Rwanda pour la création d’un nouveau ‘mouvement rebelle’ appelé M-23 (Mouvement du 23 mars, date des accords de paix entre le Gouvernement de Kabila et le CNDP).
Création de l’Armée Populaire pour le Changement et la Démocratie
Que faire face à un Gouvernement qui dirige par défi en s’imposant par la force contre son propre peuple ? Que faire face à un Gouvernement qui brade la souveraineté nationale par des actes qui frise la haute trahison dans sa gestion de la rébellion du M-23 et de l’agression rwandaise ?
Après des concertations, le Colonel John Tshibangu, alors Commandant de la 4e Région militaire, et « ses amis » se décident de créer un mouvement armée des congolais authentiques pour revendiquer la ‘vérité des urnes’ et lutter contre toute forme de ‘balkanisation’ ! 
Il y a eu des tentatives pour le dissuader en présentant sur la table une veille offre de sa nomination au grade de Général d’armée ; mais John Tshibangu qui croit fermement que l’armée doit être au service du peuple et non d’un individu se refuse de faire marche arrière et accepte le sacrifice de prendre la tête de l’Armée du Peuple congolais pour le Changement et la Démocratie.
Ainsi, John Tshibangu est devenu Lieutenant-Général & Chef d’Etat-major de l’A.P.C.D. !!!

dimanche 2 septembre 2012

ECCE HOMO : LIEUTENANT GENERAL JOHN TSHIBANGU


Lundi 13 août 2012, Radio Okapi annonçait la défection à Kananga, au Kasaï-Occidental, du Colonel John Tshibangu, Commandant adjoint et Chef d’état-major de la 4ième Région militaire, accompagné d’un groupe des militaires des FARDC.
Quelques jours plus tard, les auditeurs de la Radio Okapi suivait sur la voix des ondes la première déclaration publique de celui qui se présente désormais comme Lieutenant Général : « Je vous apprends que je suis Lieutenant Général Tshibangu, je ne suis plus colonel. Je fais défection et avec un bon nombre des nos militaires. Je vous informe que nous sommes le mouvement pour la revendication de la vérité des urnes. Quand nous luttons contre toute forme de balkanisation de notre très beau pays, le Congo, c'est-a-dire que nous sommes contre tous ceux-là qui cherchent à amener notre pays à une balkanisation ! »
Cette actualité qui a été par la suite relayée par la Radio France International est un vrai pavé dans la mare : les congolais au pays et dans la diaspora ont commencé à se poser des questions sur cet homme et ses motivations…
Samedi 18 août 2012, John Tshibangu tente d’apporter quelques réponses lors d’un entretien téléphonique avec le site d’information ‘Congo Indépendant’. Voici la teneur dette interview :
« Le mouvement que je dirige procède de l’initiative d’un Congolais à cent pour cent», lance-t-il en liminaire. Pourquoi a-t-il attendu huit mois après l’organisation des élections pour lancer son "mouvement pour la vérité des urnes" ? «Nous espérions que le personnel politique allait trouver une solution politique aux problèmes nés après l’élection présidentielle chahutée du 28 novembre 2011. Rien n’a été fait. Nous nous sommes concertés avec des amis avant de prendre notre décision…». Quels sont les objectifs de son mouvement ? «La population congolaise demande le changement. Le 28 novembre dernier, Etienne Tshisekedi wa Mulumba a été élu président de la République. Notre objectif est de l’installer à la tête de l’Etat». A-t-il été contacté par des officiels à Kinshasa après son «départ» ? «Il y a eu une tentative d’amorcer des négociations avec moi mais ma décision est irrévocable. J’ai levé l’option de lutter pour l’avènement de la démocratie»…
Quel est le fait ou événement qui a joué le rôle de «détonateur» à sa défection ? «John» dit garder encore quelques «détails secrets» qu’il divulguera «prochainement». Revenant sur la naissance de la mutinerie du M-23, il dit : «Au commencement, les mutins étaient à peine une trentaine d’hommes, curieusement les autorités de Kinshasa ont ordonné un cessez-le-feu alors que les FARDC pouvaient anéantir cette action. Comment ne pas suspecter le gouvernement d’avoir ordonné un cessez-le -feu pour permettre aux insurgés de gagner du temps pour se renforcer en hommes et en matériel ?». Autre grief articulé par le colonel Tshibangu: «Joseph Kabila devait faire une déclaration de la guerre dès que la communauté internationale a confirmé l’implication du Rwanda dans l’agression contre le Congo. En ne le faisant pas, il a bradé la souveraineté nationale en transformant le Congo en un pays de pleurnicheurs du soutien de la communauté internationale… ». [Source : http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=7480]
Voici l’homme
Mais, qui est réellement John Tshibangu ? Comment en est-il arrivé à devenir Lieutenant Général et Chef d’état-major de l’Armée Populaire pour le Changement et la Démocratie (A.P.C.D.), un mouvement ‘patriotique’ qui revendique la « vérité des urnes » et qui est contre toute forme de « balkanisation » de la R.D.C ? Et pourtant, cet officier de l’armée a servi le Congo-Zaïre pendant 24 ans et s’est distingué par sa loyauté, son humilité et surtout sa bravoure !        
Né en 1970, cet ancien Commandant second, Colonel et Chef des opérations de la 4ième Région Militaire des FARDC basé à Kananga, est un militaire de formation doté des expériences de guerre de l’armée nationale et de la rébellion.
Formation de commando anti-terrorisme et renseignements militaires
John Tshibangu est né dans cette même ville de Kananga où il a fait ses études primaires et secondaires. En 1988, il s’est enrôlé à l’Ecole de formation militaire (EFO). Ayant passé un concours de sélection, il rejoint le camp de Kitona… Ensuite, il sera envoyé en Israël pour une formation de ‘Commando Anti-terroriste’ pendant une année, avant de revenir au pays au Centre d’entrainement des troupes aéroportés (CETA) pour une autre formation de para-commando et renseignements militaires. Le Sous-lieutenant John Tshibangu fut affecté aux Services d’action et de renseignements militaires (SARM) à Kinshasa et par la suite, il intégra la Division spéciale présidentielle (DSP).  Plus tard devenu ‘Lieutenant’, cet officier avait participé dans différents séminaires sur le commandement de bataillons et de compagnies.
L’art de la guerre
A l’avènement de Mzee Laurent Désiré Kabila avec l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération (AFDL) en 1996, il se trouvait à Kinshasa. Les Forces Armées Zaïroises étaient désormais les Forces Armées Congolaises (FAC) : le Lieutenant John Tshibangu fut nommé Commandant du Régiment Kongolo I par ‘Mzee’ qui préférait travailler avec les jeunes officiers… Il partit à Mwene-Ditu, Kongolo, puis Uvira. C’est là qu’il fut placé comme ‘Commandant de Bataillon’, basé à Baraka.
En 1998, un mouvement rebelle créé par le Rwanda pour combattre le Président Laurent Désiré Kabila voyait le jour à Goma, il s’agissait du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD). Ce mouvement qui commença par conquérir les provinces de l’Est de la République fit face aux troupes loyalistes dirigé par le Commandant John Tshibangu et 4 autres officiers qui organisèrent une résistance à Uvira attendant en vain le ravitaillement d’un Commandant basé à Kalemie. A bout des munitions, John Tshibangu et ses compagnons d’armes finirent par se ‘rendre’ à l’ennemi qui les intégra dans l’armée du RCD-Goma. Cependant, ces officiers loyalistes entretenaient encore des contacts secrets avec la ‘haute hiérarchie militaire’ à Kinshasa – on dit qu’ils étaient en contact direct avec le Président de la République Mzee Laurent Désiré Kabila !
Un ‘rebelle’ malgré lui
Redoutant John Tshibangu et les autres militaires ayant tenté une résistance contre l’armée du RCD et Alliés, le mouvement rebelle choisit d’éloigner ces soldats qu’il juge peu malléables : ils furent envoyés à pied de Bukavu à Kasongo, au Maniema, pour faire face au front contre les Zimbabwéens. Plus tard, certains soldats dont John Tshibangu furent ramenés à Goma en attendant une éventuelle réaffectation…
Cependant, John ‘le commando’ qui n’a jamais rompu le contact avec sa hiérarchie militaire à Kinshasa se refuse d’être dompté par le RDC & Alliés : il prépara en toute discrétion une ‘opération commando’ et patiemment, il attendit son heure pour ‘frapper’. Mzee en était informé et se préparait à recevoir son homme du camp ennemi. Un beau jour de l’an 2000, au cœur de la rébellion, un Antonov de la compagnie rwandaise CAGEL opérant un vol de routine entre Goma et Kindu pour amener des militaires RDC & Alliés au front fut détourné par un certain John Tshibangu infiltré à son bord avec un commando. Il ‘neutralisa’ les passagers à bord et instruit l’équipage de mettre le cap sur Kinshasa, via Mbuji-Mayi ! N’ayant pas suffisamment de carburant, l’Antonov atterrît en catastrophe à Sala-Mabila, au Maniema.
La traversée du désert
Le commando John Tshibangu fut arrêté, torturé et ramené à Goma où il fut jugé et condamné à mort. Il fut emprisonné à Rwanda, mais il parvint à s’évader six mois plus tard. Il rentra à Goma et fut de nouveau arrêté. Cette fois, il fut déféré devant un tribunal qui siégea en audience publique dans la salle de la Banque de développement des pays de grands lacs (BDGL) : il fut encore condamné à mort, et en attendant la sentence, il était incarcéré à la Prison centrale de Munzenze. John Tshibangu parvint une fois de plus à s’évader… Ne pouvant plus rester à Goma où il est recherché par les services du RCD-Goma et alliés, John a connu quelques semaines de vie clandestine dans cette ville avant de prendre contact avec des officiers amis d’un mouvement dissident du RCD-Goma, le RCD/KML dirigé par Mbusa Nyamwisi. Ce dernier entretenait déjà des relations de collaboration avec le nouveau Gouvernement de Joseph Kabila à Kinshasa.
La guérilla des rebellions
John Tshibangu décida de quitter Goma afin de rejoindre le territoire de Beni-Lubero sous l’administration du RCD/KML pour des raisons de sécurité. Dans ce territoire, il prit de nouveau part aux combats pour gagner et défendre la cité Kanyabayonga contre les troupes du RCD-Goma et Alliés dans leur tentative de percer vers le nord de la Province du Nord-Kivu contrôlée par le Groupe rival du RCD/KML. Il participa aussi aux batailles contre le Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, dont les forces tentèrent de conquérir Bunia et Isiro dans le cadre de la fameuse opération « Effacer le tableau ». Dans cette partie du pays, John Tshibangu s’est distingué dans les méthodes de la guérilla et l’organisation des forces d’auto-défense populaire, communément appelé Maï-Maï. En guise de gratification il fut nommé Commandant de la brigade de Butembo.
Le soldat de la Res Publica
A la suite de la conclusion des accords de Sun City de 2003 qui consacrèrent la réunification du pays, John Tshibangu ‘réintègre’ l’armée nationale et fut nommé Commandant de la Brigade de Beni. Il prit également part à Kisangani en 2005 au processus de brassage et de formation de nouvelles brigades pour la mise sur pied de la nouvelle armée nationale et devint Commandant de la 14e Brigade intégrée basée à Shabunda. (A suivre…)

vendredi 17 août 2012

LIEUTENANT GENERAL JOHN TSHIBANGU S'EXPRIME...


Dans son Journal de ce matin, vendredi 17 août 2012, RADIO OKAPI annonce dans les titres :
« La 4ième Région Militaire privée de son Chef d’Etat-major, le Lieutenant Général John Tshibangu fait défection pour conduire ce qu’il l’appelle le Mouvement pour la revendication de la vérité des urnes ».

Au cours du développement des titres des nouvelles de la matinale, la RADIO OKAPI rapporte que « la défection du Chef d’Etat-major de la 4ième Région Militaire des FARDC se confirme, le Lieutenant Général John Tshibangu a confié hier à Radio Okapi qu’il n’a pas fait défection en faveur du M23. Cet Officier FARDC affirme qu’il est plutôt à la tête d’un groupe dénommé Mouvement pour la revendication de la vérité des urnes. On écoute John Tshibangu (s’adressant au téléphone de Radio Okapi) : -
JE VOUS APPRENDS QUE JE SUIS LIEUTENANT GENERAL TSHIBANGU, JE NE SUIS PLUS COLONEL. JE FAIS DEFECTION ET AVEC UN BON NOMBRE DES NOS MILITAIRES. JE VOUS INFORME QUE NOUS SOMMES LE MOUVEMENT POUR LA REVENDICATION DE LA VERITE DES URNES. QUAND NOUS LUTTONS CONTRE TOUTE FORME DE BALKANISATION DE NOTRE TRES BEAU PAYS, LE CONGO, C'EST-A-DIRE QUE NOUS SOMMES CONTRE TOUS CEUX-LA QUI CHERCHENT A AMENER NOTRE PAYS A UNE BALKANISATION ! ».

QUAND LA PEUR CHANGE DE CAMP



Au cours du Journal Français de Midi du 16 août 2012, Radio Okapi affirme qu’un journaliste et un chef de groupement sont arrêtés à Miabi, territoire situé à 30 Km au Sud de Mbuji-Mayi, et ils sont accusés d’avoir hébergé un officier de l’armée en défection à la 4ième Région militaire au Kasaï-Occidental.
Dans son reportage, Nickey Mputu, journaliste de Radio Okapi déclare : « Des sources de services de renseignements, l’on apprend que le nommé Fortunat Kasonga, journaliste à la Radio-Télé Autonome du Sud-Kasaï de Miabi aurait hébergé John Tshibangu, Commandant second de la 4ième Région Militaire du Kasaï-Occidental en défection ».
Et elle poursuit sa chronique qui relate les propos de M. Alphonse Ngoy Kasanji, Gouverneur du Kasaï-Oriental, en  disant : « Pour sa part, le Gouverneur du Kasaï-Oriental a indiqué que le journaliste a reconnu les faits et révélait que l’officier déserteur avait pour mission de recruter dans le groupement de Bakwa-Tshiya, à Miabi, des jeunes gens. Ces recrues devaient servir dans un mouvement insurrectionnel pour le compte d’un homme politique bien connu au pays ».
La même Radio Okapi rapporte les propos d’Alphonse Ngoy Kasanji qui se veut rassurant quant à la situation sécuritaire dans sa province : « La défection s’est faite au Kasaï-Occidental, l’information nous est parvenu et nous sommes déjà sur les traces de ce monsieur, nous avons déjà des arrestations. Nous croyons que les mesures prises chez nous sont efficaces. Très prochainement, nous allons mettre la main sur Monsieur Tshibangu. Mais déjà la population peut être tranquille, parce que nous avons pris des dispositions sécuritaires appropriées… ».
Des effets militaires tels que les insignes, les bottines et quelques munitions, ont été présentés à la presse par les services de renseignements comme preuves du soit disant passage du Colonel John TSHIBANGU à Miabi.
Dégâts collatéraux
Selon les témoignages recueillis par J.E.D. (Journaliste en Danger), une organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de  la presse, Fortunat Kasonga a été arrêté  le mardi 14 août 2012 vers 16 heures, à Tshilundu, une localité du territoire de Miabi, par des éléments de la Police et des FARDC. Le lendemain, en route vers Mbuji-Mayi où il est détenu dans lieu secret, les agents de l’ordre ont saccagé les installations de la Radio Télévision Autonome du Sud-Kasaï (RTAS), emporté certains matériels – notamment le mixeur et l’émetteur de la radio – avant de le contraindre à signer un document reconnaissant avoir publié une information portant atteinte au « Chef de l’Etat » Joseph Kabila.
Dans la matinée de jeudi 16 août 2012, le gouverneur Alphonse Ngoy Kasanji présente à la presse de Mbuji-Mayi Fortunat Kasonga, officiellement accusé d’avoir « collaboré » avec un Colonel ayant fait défection. L’autorité provinciale a annoncé que le journaliste aurait reçu à son domicile, le lundi 13 août 2012, le Colonel Tshibangu de la 4ième Région Militaire, recherché par la hiérarchie pour désertion des rangs des FARDC. Séance tenante, le journaliste a reconnu avoir reçu l’ancien officier sur demande de Roger Lumbala, député national de l’opposition. [Source : www.jed-afrique.org/fr]
Des sources sécuritaires, on rapporte que des patrouilles de l’armée et de la police sont organisées dans le territoire de Miabi où il est signalé la présence de l’officier « fugitif ».
Mwene Ditu, à plus ou moins 200 Kilomètre de Miabi
Apparemment, le Colonel John Tshibangu se retrouverait partout dans la Province du Kasaï-Oriental : depuis le 15 août 2012, la ville de Mwene-Ditu est sous la surveillance des agents des services de sécurité. D’après plusieurs sources concordantes, on apprend que des policiers et militaires sont dans le grand parking et à la gare ferroviaires de la ville.
Au cours du Journal Français Midi du 16 août 2012, Donat Madimba, Reporter de Radio Okapi, fait le point : « Fouilles systématiques des voyageurs depuis hier matin à Mwene-Ditu. Selon des sources locales, les éléments des forces armées de la RDC contrôlent les entrées et sorties de la ville. Ils interpellent toutes les personnes n’ayant pas de cartes d’identités. Une dizaine de personnes interpellées au péage de Mwene-Ditu sont détenues depuis hier par les FARDC. Les voyageurs à bord du train marchandise arrivés hier dans cette ville en provenance de Kananga sont passés à un interrogatoire des services de sécurité locaux. Selon des témoins, l’interrogatoire est intervenu dans la salle d’attente de la SNCC Mwene-Ditu. Et pour ceux qui interrogent, il s’agit pour eux d’un travail de routine. Les sources politico-administratives ne mâchent pas les mots, sous le sceau de l’anonymat, elles parlent des dispositions sécuritaires circonstancielles. Selon elles, le pays traverse une situation difficile, les services de sécurité ne doivent pas croiser les bras. Les militaires aussi parlent de contrôle de routine à la gare pour aider la Société nationale de chemin de fer à lutter contre le voyage des clandestins dans les trains marchandises. Selon ses sources, les interpellations au péage sont en rapport avec certaines informations sécuritaires, tout en rassurant que la situation est calme à Mwene-Ditu. Pour rappel, depuis 2 jours, la police nationale est en alerte, annonce faite lors de la réunion de commandement dirigé par le Commandant de la Police de Mwene-Ditu, et selon les sources policières locales, cette situation fait suite à la défection en début de semaine du Commandant second FARDC chargé des opérations au Kasaï-Occidental ».
Genèse d’une révolution
Digitalcongo.net a publié le 14 août 2012 un article paru le même jour dans Le Potentiel relatant [au paragraphe 5] la défection de Kananga en ces termes :
« Selon des témoignages non encore confirmés par des sources officielles, une trentaine d’éléments FARDC basés à Kananga serait portée disparue depuis samedi dernier. Une opération de recherche aurait même été lancée dans les alentours du chef-lieu du Kasaï Occidental pour les retrouver. En attendant la confirmation officielle, cette information est à prendre très au sérieux ».
Maintenant que l’information sur le « Colonel John Tshibangu et ses vaillants militaires »  s’avèrent véridique et la panique du régime Kabila étant perceptible (on n’a pas vu ni entendu des actions d’une telle envergure pour mater les désertions des ex-CNDP), nous pouvons donc affirmer sans peur d’être contredit que nous assistons à la genèse d’un ‘Mouvement authentique des Congolais’ !
Chers compatriotes, la lutte continue… pour la vérité des urnes et contre la balkanisation !
Seules la lutte et la vérité libèrent !!!       

Bibliographies :
2.       http://www.jed-afrique.org/fr/ [Cfr. Alertes du 15 et 16 aout 2012]
      3.   http://www.digitalcongo.net/article/85949 [Cfr. Paragraphe 5]

mardi 14 août 2012

Genèse d'une révolution


Depuis le début de la "mutinerie" d’un groupe des militaires ex-CNDP et la création du Mouvement du 23 Mars (M23), on assiste à une série des défections au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), particulièrement dans les provinces de l’Est – le Nord Kivu, le Sud Kivu et l’Ituri. La plupart de ces défections vont grossir les rangs du M23 qui a organisé un mouvement rebelle appuyé et encouragé par le Gouvernement et les Forces de défense du Rwanda. A ce jour, le M23 et alliés contrôlent les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et une partie du Masisi dans la Province du Nord-Kivu ; cependant la ville de Goma et ses abords restent sous le contrôle des FARDC et des Forces de la MONUSCO (Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo). Toutefois, le régime Kabila n'exprime aucune volonté réelle d'assumer ses fonctions régaliennes en matière de sécurité des personnes et de leurs biens et de défense du territoire national, que ce soit par complicité ou par incompétence, le résultat reste le même: le peuple se retrouve abandonné à son triste sort entre une oppression interne et une agression externe!  

Mais le lundi 13 août 2012, Radio Okapi annonçait sur ces ondes un énième mouvement de défection des militaires FARDC en ces termes: «… des cas de défections sont aussi enregistrés à Kananga, au Kasaï-Occidental. Certaines sources indiquent que cette situation s’est produite dans la nuit du 11 au 12 août dernier. A la tête de ce mouvement se trouve le Chef d’Etat-major de la 4ième Région Militaire FARDC, le Colonel Tshibangu John, accompagné d’un groupe d’autres militaires dont le nombre varie entre 17 militaires ou plus. Pour l’heure, le motif réel de cette défection et la destination prise par ces éléments ne sont pas encore connus. Cependant, d’autres sources indiquent qu’ils seraient entrés en rébellion, qu’ils auraient été aperçus à une soixantaine de kilomètres de Kananga. Ils auraient aussi l’intention de perpétrer des attaques sans préciser leurs positions, leurs objectifs et leurs lieux… ».
[Source : Emission Dialogue entre Congolais du 13 août 2012 intitulée ‘Les défections de poursuivent au sein des FARDC’ – Téléchargez et suivez de 3 min 54 sec à 4 min 39 sec].

En quoi cette énième défection sort-elle de l’ordinaire ? Ce mouvement des militaires FARDC se passe plutôt loin des provinces de l’Est et du M23 (c'est-à-dire, quelque part à Kananga, au Kasaï-Occidental), et il serait dirigé par un Congolais ‘authentique’, de surcroît, officier supérieur ! Nous osons croire qu'il s'agit de la genèse d'une révolution congolaise, par les congolais et pour les congolais.


Ainsi, nous lançons un appel à toutes les forces politiques et sociales, de l'intérieur comme de l'extérieur, à l'union autour de l'idéal de la liberté et à la synergie des actions contre la dictature et l'exploitation qui sévissent notre Peuple: chers compatriotes, mobilisons-nous et préparons-nous à soutenir tout mouvement nationaliste et patriotique, authentiquement congolais, engagé dans la lutte pour la libération totale de notre peuple et notre république.

Notre lutte de libération doit se poursuivre jusqu'à l'établissement de la paix et de la démocratie, à la reconstruction de notre indépendance et notre souveraineté, à la restauration de l'intégrité territoriale et de notre dignité...

Congolais, levons-nous!

Congolais, unissons-nous!

Que vive la révolution congolaise!!!